L'Authion
aménagé
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Sommaire
Des
projets grandioses
La décision du Roi de France
Les
grands projets pour les
transports
L'inondation
catastrophique de 1856
Chemin
d'eau et chemin de fer
L'Authion
tranquille au
début du XXe
L'endiguement
de l'Authion
Petite
histoire du Pont-rouge
L'idée
d'un complexe
horticole
Notes et
références
Signature
Accès
page
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A
l’aube de la Révolution, la
forêt de Beaufort a disparu.
Aucun des projets présentés, pour le
dessèchement des marais du val d’Authion,
n’a eu de suite. Les habitants se sont opposés
à toutes les tentatives de
suppression du statut des
« communaux », dont ils
jouissent depuis plusieurs
siècles.
S’opposant aux grands projets de développement
agricole présentés par des
concessionnaires, les habitants de la vallée
bénéficient, semble-t-il, de la
bienveillance de Monsieur, frère du Roi et comte de Beaufort.
La situation n’évoluera pas, pendant la
Révolution. Les habitants s’opposent
énergiquement au partage des communaux. Ils soutiennent que
le morcellement
« ruinerait cet heureux
pays » .
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La nomination d'une commission

Image 1
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Des communes qui se
désengagent
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DES PROJETS GRANDIOSES
Après 1789, le dessèchement
des marais du val d’Authion est une préoccupation
forte des nouvelles
assemblées communales.
Il faut
néanmoins attendre la promulgation de la
loi du 16 septembre 1807 pour engager une concertation
réelle entre les
communes de l’ancien comté.
Une assemblée des maires et commissaires de la
vallée se réunit le 24 novembre
1807. Ceux-ci se déclarent unanimes pour se charger des
travaux, sur la base du
projet qui a été
présenté, en 1771, par le comte Dessuiles.
Le préfet nomme cinq membres pour former une commission qui
s’occupera des
travaux préparatoires, de concert avec M. Avé,
ingénieur en chef. Toutefois
comme les plans et nivellement ont été
égarés, il faut recommencer.
Dans le même temps, une entreprise de travaux publics de
Tours, la compagnie
Moreau, entend profiter des dispositions de la loi, en particulier en
matière
de concession. Le sieur Moreau dépose un projet pour le val
d’Authion.
Le projet est ambitieux. Il comporte le dessèchement des
marais mais aussi, un
canal de navigation et un canal d’irrigation, en
perçant la levée de Saumur. Il
prévoit l’établissement de beaucoup de
ponts et d’usines.
La commission se réunit le 22 septembre pour examiner ce
projet. Les maires
l’écartent, en raison des erreurs qu’il
comporte et de la dépense considérable
qu’il engage. L’intérêt du
canal de navigation est contesté et le percement de
la levée, pour établir un canal
d’irrigation, est jugé dangereux.
Mais surtout, les habitants, fidèles à leur
position, ne veulent pas être
dépouillés de leurs communaux.
Le 1er janvier 1809, les habitants des communes
et les propriétaires
riverains déposent un mémoire, dont la conclusion
est la suivante :
seul,
le dessèchement des marais paraît utile et
avantageux.
Les habitants de la
vallée demandent l’exécution du
canal de Sorges à Sainte-Gemmes et des obligations
respectives ; 59 000 F
ont été avancés pour cette
opération sur un coût prévu de 400 000
F .
Ils proposent l’aliénation de 200 ha de communaux
pour compléter le
financement.
L’administration n’en continue pas moins
d’établir des projets d’ensemble et le
20 mars 1815, M. Bétourné, ingénieur
ordinaire des marais de l’Authion,
présente son œuvre.
Il propose de créer une écluse à
Sainte-Gemmes et plusieurs canaux :
- le canal, dit de Saint-Aubin ;
- un nouvel Authion, du pont de Sorges à Vivy ;
- un nouveau Lathan, de Longué à Brain ;
- un nouveau Chappe se rejetant dans une interconnexion à la
Fourcelle – image
1.
Avec la reconstruction du pont Bourguignon, les seize ponts
à établir dans la
vallée, l’exhaussement de la levée de
Belle-Poule et tous les terrassements, la
dépense est évaluée à 1 800
000 francs, à laquelle il faut ajouter 629 000
francs d’indemnités de terrain.
Tous les travaux sont à la charge des
communes, excepté le pont
Bourguignon et l’exhaussement de la route jusqu’aux
Ponts-de-Cé.
Pour financer les travaux, il faudrait vendre 800 ha de communaux.
Il est prévu des ponts en bois mais, à la demande
du maire de Beaufort, celui
de la Furgeonnière, sous la petite levée, sera en
pierre.
Ce projet est adopté par la commission le 17 avril 1815.
Mais un vent de fronde commence à souffler.
En 1816, le conseil municipal des Rosiers se dissocie des autres
communes et
déclare ne plus vouloir participer à un projet de
dessèchement dressé par M.
Bétourné.
Les conseils de Beaufort, le 20 mai 1816, puis de Mazé,
Corné et
Saint-Mathurin, firent de même et contestèrent
même la qualification de marais
pour la vallée et donc le bénéfice de
l’application de la loi du 16 septembre
1807 à ce projet.
Le conseil général des Ponts, saisi par le
Préfet, admet dans sa lettre du 29
juin 1816 que la dépense est exorbitante et qu’en
se bornant aux travaux
strictement nécessaires, tel que l’ouverture du
canal St Aubin, elle peut se
réduire à 900 000 F et la surface de communaux
à vendre ramenée à 200 ha.
Les rivières et ruisseaux pourraient
conserver les cours actuels,
avec de simples corrections.
Les choses traînent quelques années et, pour en
finir, le 19 novembre 1823, le
Roi rend une ordonnance.
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L'ordonnance du roi de France
Le commencement des travaux
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LA
DECISION DU ROI DE FRANCE
A la chute de l’Empire,
en
1814, la royauté est restaurée en France. Louis,
ancien comte de Provence et de
Beaufort, accède au trône, sous le nom de Louis
XVIII.
Se souvient-il des problèmes des habitants de son ancien
comté ? Pourquoi
pas ?
Très probablement, les habitants de la vallée
n’ont pas manqué d’intervenir
auprès de lui.
Quoi qu’il en soit, le 19 novembre 1823, il
ordonne (extrait):
art 1
– Les ouvrages jugés nécessaires
d’après l’avis du conseil des Ponts et
chaussées du 31 mai 1816 seront faits
conformément aux plans et devis
arrêtés. Les travaux devront être
commencés
incessamment pour être terminés, au plus tard,
dans trois ans, à partir du mois
de janvier prochain.
art
2 – Les travaux consisteront dans
l’ouverture d’un nouveau canal depuis la roche des
moulins de Ste-Gemmes
jusqu’au pont Bourguignon, lequel canal se raccordera avec
celui se
Saint-Aubin, dont on suivra la direction conformément au
plan, pour arriver
ensuite au lit de l’Authion.
art
3 – Les terres qui proviendront
des fouilles du nouveau canal seront employées à
former une digue de défense
sur la rive gauche, depuis Ste Gemmes jusqu’à la
rencontre de l’ancienne levée
de Belle Poule.
art
4 – Il sera établi des portes de
garde, soit à Ste Gemmes, soit au pont Bourguignon,
d’après l’option que feront
les communes concessionnaires …
art
5 – Il ne sera fait aucun ouvrage
dans l’intérieur de la vallée,
à partir du pont de Sorges, jusqu’à la
levée de
Saumur à Vivy, qu’autant que
l’expérience en aura montré la
nécessité et
l’utilité dans
l’intérêt des communes concessionnaires.
……
art
14 – Les communes
concessionnaires - Andard, Beaufort, Brain, Brion, Corné, La
Bohalle, La
Daguenière, Les Ponts-de-Cé (Sorges), Les
Rosiers, Saint-Clément, Saint-Mathurin,
Saint-Martin de la Place, Mazé et
Trélazé – formeront une
société sous le nom
de communauté de la vallée de
l’Authion. Elle sera administrée, tant pour la
durée des travaux de dessèchement que pour la
conservation ultérieure, par une
commission syndicale composée de cinq membres
nommés par le Préfet et choisis
parmi les propriétaires habitants les plus
imposés de la vallée.
Voilà qui met fin aux polémiques.
Les travaux commencent l’année suivante
à Sainte-Gemmes. Le nouveau canal est
réceptionné par Bétourné le
28 juillet 1828.
Une
levée est faite de Ste Gemmes jusqu’à
la levée de Belle Poule et une fosse
creusée à Sorges. Le nouveau canal est ouvert le
27 juin 1830, à midi. A ce
moment, les eaux de l’Authion au pont de Sorges s'abaissent
de 0,70 mètre.
Les derniers travaux du canal
Saint Aubin au pont de Sorges suivent en 1831-1832.
Les frais sont couverts par la vente des biens communaux. Il en
résulte pour la
commune de Beaufort, la vente de 27 ha, en 1824 et de 20 ha, en 1826.
Aussitôt, les communes sont consultées sur
l’utilité de continuer les travaux
de dessèchement, au dessus du pont de
Sorges, jusqu’à la levée de
Beaufort. Elles répondent unanimement que
l’expérience n’a point
démontré cette
utilité.
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Image 2
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Un projet de grand canal
Image 3
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LES GRANDS PROJETS
POUR LES TRANSPORTS
Au début du XIXe
siècle, l’ère du machinisme commence.
Les transports se développent. Il faut
créer de grandes infrastructures sur tout le territoire
national (voir
encadré). Le tissu des voies navigables fait
l’objet des plus grandes
préoccupations.
La Loire et
l’Authion étaient utilisés depuis
longtemps pour le transport, bien sûr avec des contraintes
saisonnières.
A partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle,
avec le renforcement
et le pavage de la levée de Beaufort, les charrettes
pouvaient aller chercher à
Port Saint-Maur les matériaux, en particulier les tuffeaux
et les pavés qui
arrivaient par la Loire – image 2.
L’Authion était également
navigué. Tout ce qui servit à la construction du
château de Montgeoffroy, entre 1772 et 1776, fut
amené par eau jusqu'au gué de
Mazé, par la Loire et l'Authion [RAB].
Une ordonnance
royale, en date du 11 juillet
1835 déclare
l’Authion navigable et
flottable, depuis la chaussée neuve de Vivy
jusqu’au confluent avec la Loire.
Il s’agit d’une procédure purement
administrative, réservant à l’Etat
certains
droits et sources de revenus, sans forcément
préjuger de la qualité de la
navigabilité.
Réguler la navigation sur la Loire et compléter
l’assèchement de la vallée de
l’Authion, tel était, en 1842,
l’objectif de l’ingénieur en chef
Jean-Charles
Prus.
Il dresse alors un projet de
canal de jonction
de la Vienne à la Maine, en traversant la vallée
de l’Authion.
Le tracé commence à Varennes et rejoint la Maine
au nord d’Angers.
Le programme prévoit de :
- construire la jonction de la Vienne à la Maine, pour
former un élément de la
grande ligne navigable de Bordeaux à Caen ;
- créer, en même temps, l’une des
branches du canal latéral à la Loire,
d’Orléans à Nantes ;
- compléter le dessèchement de la
vallée de l’Authion ;
- faciliter l’irrigation des terrains trop
asséchés ;
- mettre à disposition de l’industrie, des eaux
disponibles, avec création de
huit usines, après satisfaction des besoins de la navigation
et des
irrigations ;
- disposer de l’une des berges du canal pour recevoir les
rails du chemin de
fer d’Orléans à Nantes.
Le tracé rectifié de l’Authion se
rapproche de la ville de Beaufort – image3.
L’estimation
des dépenses est
la suivante :
- canal principal
10 800
000 F
- canaux secondaires 650
000
F
- rigole de
dessèchement 2
550
000 F
----------------
total
14 000 000 F
Ce projet est
rejeté par le ministère en 1844.
On
arrêtera là les grands
projets liés à la navigation, d’autant
que depuis 1842, un plan de
développement du chemin de fer est
arrêté avec, en particulier un ligne
Paris-Nantes, passant par Tours.
Pour cette ligne, le tracé prévu par Prus sera,
à quelque chose près, repris.
Il y aura, semble-t-il, en 1846, un autre projet commun de
dessèchement et de
navigation, plus modeste. Mais, l’Etat, pourtant
propriétaire de l’Authion
depuis son classement, refuse de s’engager dans un projet qui
concerne les
intérêts locaux.
Les communes sont invitées à se limiter au seul
dessèchement, en y consacrant
leurs propres ressources.
Le syndicat de la
communauté
de l’Authion demande le 23 mai 1846, la construction de la
levée de La
Daguenière - ce qui devait provoquer la
surélévation des hautes eaux - et ensuite
le curage, l’élargissement et le redressement de
l’Authion entre le pont de
Sorges et le Pont-rouge.
Louis-Napoléon
signe, le 29 janvier 1852, un décret
déclarant l’utilité publique des
travaux de curage et créa une association
syndicale de propriétaires prenant le nom de syndicat de
l’Authion. Les travaux
commencent en 1852, pour s’achever en 1858. Le
montant de la dépense est de
400 000 F.
On continuera de naviguer sur
l’Authion, tant bien que mal. En 1870, Célestin
Port (1)
constatait que la rivière était vraiment
navigable entre le Pont Rouge et
la Loire. Il y circulait dans cette partie environ 120 bateaux par an,
chargés
de 1200 tonneaux de bois, chanvre, ardoises pierre et chaux.
|
L'envahissement de la vallée est
fréquent
La levée cède le 4 juin 1856

Image4
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Les secours affluent de toute l'Europe
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L'INONDATION
CATASTROPHIQUE DE 1856
Empruntons à un
écrivain du XXe siècle
cette pensée
ligérienne.
« Jour
à jour, les
hommes volent à la Loire son domaine. Là
où elle coulait hier, ils viennent et
sèment leur blé, plantent leur vigne et
construisent leurs maisons. Ils
ramassent l’argile limoneuse, le sable même
qu’elle a laissé, les amoncellent
sur sa rive et lui disent : tu ne passeras plus. Que lui
dirai-je demain,
si elle reprend son bien, et si, rentrant là-bas
après la crue, je ne retrouve
qu’un peu de vase à la place tiède
où je dormais ? » (2).
Si depuis novembre 1910, il n’y a plus
d’envahissement de la vallée, le fait
était fréquent dans les siècles
précédents et souvent, suite à la
rupture d'une
levée.
Celle du 16 mars 1615 a causé de grands
dégâts. La crue a détruit
l’ancien
village de Saint-Martin de la Place.
Tout le monde à entendu parler de l’inondation
catastrophique de 1856. Les
témoignages écrits sont nombreux.
Tout à
commencé au printemps avec des pluies torrentielles ininterrompues.
Les premières crues
apparaissent le 5 mai.
Le 15 mai, une
première brèche s’ouvre à
Rigny-Ussé. A
peine un léger abaissement
des eaux se produit qu’une nouvelle crue survient, produite
par le gonflement
simultané de la Nièvre, de l’Allier, du
Cher et de la Vienne et des autres
affluents de la Loire.
La
réunion des eaux fournies simultanément par le
fleuve et ses affluents, amène
une inondation terrible comme de mémoire d’homme
il n’en avait été vue.
Le 3 Juin,
c’est la digue de
Bréhémont qui lâche et
bientôt le niveau de l’eau monte de 15 à
20 cm par
heure. Le sous-préfet de Saumur envoie 300 bateaux entre
Bourgueil et Mazé. Ils
sont manœuvrés par les troupes de Saumur.
La rupture de la levée a lieu le 4 juin à 4 h 40,
à La Chapelle sur Loire
[DIO]. Louis-Pierre Rouillé-Courbe raconte, en
1858 : un bruit
formidable éclate ; la levée
s’écroule emportée par un
déluge qui se
précipite d’une hauteur de cinq mètres
…, les maisons tombaient …, tombaient.
Le torrent renverse tout … et par la brèche de
150 mètres, le fleuve établit
son lit dans la vallée de l’Authion,
jusqu’à Angers [SCHU].
Le flot atteint Beaufort le 5 juin à 6 heures du soir. On
dit que 300 maisons
se sont écroulées. Toutefois, il n’y a
pas de victime. Les hauteurs de la ville
sont encombrées de monde – image 4.
Les hauteurs d’eau sont relevées en
plusieurs points de la commune.
En voici quelques unes :
-
sur
la levée de Canada 2,4 m
-
à
Bousseline
2,46 m
-
la
maison qui touche le pont
de Porteau 1,60 m ; le pont est emporté
-
route
de Longué
1,25 m
-
route
de Brion
0,67 m
-
au
marais
1,57 m ; voir les
marques laissées sur un petit pavillon
-
au
moulin
1,65 m ; le vieux
pont est en partie emporté
-
à
l’Izenelle
2,63 m
-
au gué d’Anjan
2,02 m.
En mairie de Gée, le maire de l’époque
a fait apposer une plaque sur laquelle,
on peut lire, notamment : Les eaux ont envahi la
vallée de l’Authion
où, dans la ville, elles ont atteint une
élévation de deux mètres ; au
moulin, cette ville était cernée par les eaux au
point qu’on n’en pouvait
sortir qu’en bateau, de là, elles sont venues
à Gée où elles se sont
élevées
jusqu’à trois et quatre mètres, au
petit Bois-fou …
La Loire ne regagne
son lit
qu’au bout de quatre à cinq jours.
Beaufort
reste
plus de six semaines sous les eaux de l’inondation. Les dommages causés
aux infrastructures, habitations,
animaux et cultures sont considérables. Toutes les récoltes
sur pied sont complètement
perdues.
Les habitants ont beaucoup reproché aux pouvoirs publics de
ne pas avoir pris
la décision d’ouvrir la levée, en aval,
pour évacuer les eaux de la vallée plus
rapidement.
Courageux et
infatigables, eux qui ont fuit leurs
maisons et leurs champs inondés, ils reviennent cultiver et
ensemencer les
terres au fur à mesure que les eaux les laissent
à découvert en se retirant.
La crue du 15 juin
détruit encore l’espérance de cette
nouvelle récolte qui ne produisit que pour un petit nombre.
Le
millet, le blé noir, les pommes de terre, le chanvre, les
navets, les choux,
les betteraves donnèrent les meilleurs résultats
même semés au mois de juillet.
Grande
fut la misère de toutes les populations de la
vallée, habituées à
l’aisance.
Des
dons généreux de l’Empereur
Napoléon III
et des secours énormes, de
plusieurs millions, sont envoyés de tous les points de la
France et de
l’Europe. Ils sont toutefois insuffisants à
soulager tous les maux des
malheureuses victimes.
Les
maires, adjoints et membres du conseil municipal
de Beaufort se montrent à la hauteur de leur mission, pour
nourrir, loger et
protéger les milliers d’habitants de la
vallée, réfugiés à Beaufort.
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La Sèvre niortaise
aménagée dès 1325
L'avènement des chemins de fer
|
Chemin
d'eau et chemin de fer
Les rivières
restaient,
jusqu’au XVIIIe siècle, le
moyen le plus pratiqué pour pénétrer
les
continents. Toutefois, leur cours très irrégulier
, en raison des inondations
et sécheresses, a amené les hommes à
leur adjoindre des canaux artificiels. Des
canaux, dits à « point de
partage », ont permis de franchir des
reliefs pour relier des rivières, voire des mers, entre
elles.
La première
réalisation citée
concerne l’Egypte ancienne et le canal de
Sésostris reliant la mer Rouge à la
Méditerranée.
Des travaux auraient
été entrepris, à partir du VIe
siècle av. J.-C., pour la
traversée de l’isthme de Corinthe, en
Grèce.
Les textes citent
également la création par les Romains de
plusieurs canaux en
Europe occidentale, dont le canal de Marius, à la fin du IIe
siècle
av. J.-C., pour dériver le Rhône
jusqu’à Fos-sur-mer [PIN].
Plus près de nous, en
France,
on canalise des rivières dès le XIVe
siècle, avec la Sèvre
niortaise, aménagée dès 1325.
Les premiers canaux
latéraux apparaissent au XVIe
siècle, sur le
Clain, pour joindre Poitiers à la Loire par la Vienne.
Puis, vient le projet de Sully de
faire communiquer la Loire et la Seine, en
franchissant la point de partage des eaux et permettre ainsi aux
produits
agricoles du Val de Loire d’approvisionner Paris. Ainsi
naît le projet du canal
de Briare, dont les premiers travaux sont adjugés le 5
février 1604.
Les projets et
réalisations locaux se multiplient. Jusqu’au
milieu du XVIIIe
siècle, la France est le pays le plus avancé dans
les travaux de canalisation.
Les p rojets continuent, sous statut de concessions,
mais à l'aube de la Révolution, se fait sentir la
nécessité de "concevoir et arrêter un
plan général de toutes les navigations de France".
Napoléon, plus pragmatique, s'affranchit de cette contrainte
et n'autorise que les programmes réalisables et
finançables, par l'Etat, en un temps raisonnable. Il en sera
ainsi jusque sous le deuxième empire.
Mais
une concurrence sérieuse apparaît à
partir des années 1840. Un nouveau
type d’infrastructure de transport naît dans le
contexte de l’essor du
machinisme : c’est le chemin de fer.
Si
les premières voies, avec rails en bois puis en fonte,
apparaissent au XVIIIe
siècle, en Angleterre, la création d’un
réseau ferroviaire français commence en
octobre 1828, par une ligne de 18 km, entre Saint-Etienne et
Andrezieux, pour
le transport du charbon.
En 1831, les premiers voyageurs
montent dans des tombereaux garnis de bancs et
tractés par des chevaux.
Le 1er
mars 1833, les trains passent à la traction à
vapeur et une
ligne régulière pour les voyageurs relie
Saint-Etienne à Lyon. En 1837, la
ligne de Paris à Saint-Germain est ouverte.
Le 11 juin 1842, l’Etat
impose aux compagnies son plan de développement du
réseau.
Le projet porte sur 2500 km
de voies sur neuf grandes lignes, à partir de Paris.
L’année suivante, Paris
est relié à Orléans et, en 1851, Paris
est relié à Nantes, par Tours et Angers.
Beaufort est desservi par la gare de la Ménitré.
En 1857, pour la
première fois, le trafic ferré dépasse
le fluvial [DUM].
Le 17 juillet 1879, une loi
adopte définitivement le plan Freycinet qui crée,
pour les chemins de fer, les lignes dites
d’intérêt
général : 17000 km
reliant préfectures et sous-préfectures.
Quatorze ans plus tard, Beaufort
a sa propre gare sur la voie ferrée
d’intérêt
local Angers-Noyant.
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La
nécessité d'un chenal plus régulier
Les usages agricoles en 1934

Image
5
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L'AUTHION TRANQUILLE
DU DÉBUT DU XXe
A la fin du XIXe
siècle, la rivière est arrivée
à un état d’envahissement complet, les
travaux
précédents n’ayant pas
été entretenus. En 1883, le directeur
général des Ponts
et chaussées doit prescrire la réouverture
d’un chenal plus régulier.
En même
temps, on commence à penser irrigation. Une prise
d’eau dans la Loire,
à Varennes, est inaugurée le 18 septembre 1884.
Simple rigole, elle s’avère de
peu d’efficacité.
La même
année, on essaye une pompe de refoulement,
actionnée par une machine à
vapeur, pour assainir le val de la Daguenière. Les finances
locales ne
permettront pas de réaliser une installation permanente.
Après
les inondations de
1927, il faut de nouveau curer l’Authion. La concession des
travaux d’entretien
et d’exploitation de la rivière est
confiée au syndicat constitué par
arrêté
préfectoral du 29 novembre 1929, pour la partie de la
levée de l’école de Vivy
jusqu’au pont de Sorges. Les travaux commencent
l’année suivante.
On reparle de
station de pompage et d’exhaure des eaux de
l’Authion au pont
Bourguignon.Le financement du projet présenté par
l’ingénieur Cadenat, est
refusé en 1938, par le directeur des Eaux et du
Génie rural [VEY].
La vie, au bord de
l’Authion, continue comme par le passé. Les
pratiques
agricoles restent adaptées au rythme de l’homme et
des chevaux. Les propriétés,
transmises de père en fils, restent
d’importance modeste, mais équilibrée
entre terres labourées et prairies.
Le livret édité
par la Chambre
d’agriculture, en 1934, sur les usages dans le canton de
Beaufort, en est le
témoin.
L’Authion serpente
tranquillement l’été, au milieu des
nénuphars et des dépôts
de sables et limons. Il se répand pratiquement tous les
hivers dans
les
« îles » riveraines
habitées par des
« touess’ » (3)
de
frênes, des saules et peupliers, tous parfaitement entretenus.
Un poète du pays a su merveilleusement en parler.
Qui sont
v’nues à través les frênes,
Par l’Auquion bordé
d’peûpliers,
Mirant nos joé’s, mirant nos peines,
L’argent des
saul’s,
l’sang des ousiers.
C’est
pourça, quant’,
sû’ la
Vallée,
Des soérs, l’soulé roug
descendra,
Qu’tu créras voér, à la
d’vallée,
Ein quiens d’noût jéness’ qui
pass’ra.
Et encore, en parlant des
peupliers :
C’est vrai qu’on dirait des
moén’s d’auterfoés
Qui s’en vont perier âvec leûs mains
jointes, ..
Emile
Joulain (4
)
Extraits d’ « Ein p’tit
ruisseau » et de « Les
peupliers »
Les ronces et aubépines des haies qui séparent les
chemins des prairies, protègent la pousse des jeunes arbres et
abritent, à la belle saison, les pies grièches
écorcheurs, aujourd'hui, en voie de disparition.
On
ne peut quitter l’Authion de cette
époque, sans parler de la pêche. Du goujon au
brochet, en passant par la
perchaude, le boër, le gardon, la tanche, voire la lotte de
rivière, il y en a
pour tous, à la ligne comme aux
« engins ».
Les parcelles cultivables étant principalement
distribuées perpendiculairement
à la rivière, chaque exploitant y
possède un accès pour l’irrigation mais
aussi, pour installer un carrelet (5) de pêche sur la rive –
image 5 .
Dans le lit de l’Authion, il pose tambours (6)
et bosselles
(7).
La manœuvre du carrelet se fait, parfois, en cultivant les
terres, lors d’un
retour « au bout du champ ».
Pendant ce temps, cheval et homme
soufflent.
Bien sûr, il y a temps en temps, une expédition
par une nuit sans lune, ayant
pris soin de graisser la poulie, pour qu’elle ne fasse point
de bruit.
Il est vrai que dans ces années là, le
garde-pêche était compréhensif.
Un de
ceux-là, sur le secteur de Beaufort, est, de son propre
aveu, parti en retraite
sans avoir dressé un seul procès-verbal. Il faut
dire aussi qu’il officiait seul
et ne savait probablement pas nager.
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Les travaux commencent en Indre et Loire
Le projet global est porté à
connaissance
Arrêt de chantier à Brain-sur-l'Authion
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L'ENDIGUEMENT
DE L'AUTHION
L’évolution
des pratiques agricoles, la mécanisation, le regroupement
des
propriétés vont, à partir de 1950,
contraindre les institutions à modifier le
paysage de la vallée de l’Authion.
C’est le département d’Indre-et-Loire
qui s’y engage le premier.
En 1953, il entreprend les travaux de curage du Lanne et du Changeon,
ce qui
provoque dans la région saumuroise des effets
catastrophiques sur les cultures
[VEY].
Dans un premier temps, le Maine et Loire déclare ne pas
avoir les moyens
financiers pour effectuer les travaux dans l’Authion. Il
commence toutefois des
travaux en amont en 1958, en utilisant une procédure
d’urgence.
Le 29 janvier 1959, le Conseil municipal de Beaufort attire
l’attention des
pouvoirs publics sur les risques d’inondation qui menacent
les cultures du fait
des travaux de curage et recalibrage exécutés,
dans la région de Saumur, sur le
cours supérieur de l’Authion.
Le conseil s’étonne de ne recevoir aucune
information sur les travaux à
exécuter sur le cours inférieur et demande
à connaître du plan général
d’aménagement.
Le 9 avril 1959, le Préfet répond que le projet
global comporte :
- l’installation d’une station de pompage aux
Ponts-de-Cé ;
- l’irrigation de la vallée ;
- les travaux de recalibrage …
Il convient de commencer par la remise en état de
l’Authion.
Il explique que les travaux ont été
commencés en amont
pour dégager les terrains inondés par
les travaux effectués en Indre et Loire, il y a quatre ans.
Les travaux d’assainissement devront se poursuivre sans
désemparer.
L’irrigation n’est qu’en phase de test.
Si l’idée d’associer les travaux
d’irrigation aux travaux d’assainissement est
à retenir, celà nécessite
l’étude d’un aménagement
général et rationnel de la vallée
où l’irrigation doit
par la suite prendre la première place.
Le ministre de l’Agriculture a décidé
d’inscrire cet ensemble de travaux, dont
le montant est estimé à 11 400 OOO F, dans les
programmes d’investissement,
avec un concours de l’Etat assez substantiel, au taux de 60 %.
Les travaux se poursuivent activement : curage,
élargissement,
rectification de tracé, élévation de
digues latérales.
La situation s’améliore en amont mais reste
bloquée en aval.
Suite aux crues de
janvier 1961, le conseil de Beaufort réclame des mesures
d’urgences :
- poursuivre le recalibrage sans désemparer ;
- suspendre les travaux prévus sur les ponts de Porteau,
Saint-René,
Petit-port et Gué de fresne ;
- reprendre le projet de pompage.
La commune se déclare prête à
participer financièrement et prie le Préfet de
demander au Conseil général de se pencher
d’urgence sur le problème.
Les
travaux continuent activement jusqu’à
Brain-sur-l’Authion. Là, il faut patienter, le
temps de régler certaines
procédures administratives devenues indispensables.
Le chantier d’endiguement sera finalement terminé
en 1969 et la station
d’exhaure des Ponts-de-Cé construite en 1974.
Compte-tenu des travaux
effectués, par ailleurs, sur les ruisseaux affluents,
l’assainissement du val
d’Authion voit son terme. Dans le même temps,
remembrements aidant, les
derniers « communaux » sont
supprimés.
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Un pont de pierre en 1837
Le pont s'écroule le 6 mars 1963
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PETITE
HISTOIRE DU
PONT ROUGE
L’origine
du Pont-rouge
n’est
pas bien connue. A priori, il existait en 1794. On rapporte
que
les religieuses de l'hôpital, emmenées à Angers, ont
passé au Pont-Rouge [DEN]. Le pont était en
bois. Il
s'est écroulé en 1810 et le maire de Beaufort a
prévu son
rétablissement provisoire, le 15 novembre
1810, avec un pont de bateaux.
Pourquoi ce nom de Pont-rouge ? On peut avancer
l’idée que ce pont en bois
était peint en rouge. A Paris, sur la Seine, deux ponts de
bois peints en
rouge, avaient le nom de Pont-rouge. Alors, pourquoi pas à
Beaufort ?
Le bois du pont écroulé a
été vendu à un certain Pierre Leboeuf
et la
restauration du pont a coûté 9067,30 F. La
dépense est partagée entre les
communes des Rosiers, de Saint-Mathurin, de Beaufort et la
Daguenière.
En
1837, un projet est établi
pour reconstruire le pont en pierre. La dépense
prévue est de 36 000 F, à
partager entre les communes de Beaufort et La
Ménitré, commune dont la création est
récente (8).
La date des travaux n’est pas connue mais, il est probable
qu’ils ont lieu, peu
après, puisque le plan de la future route
départementale, qui passe dessus, a
été approuvé cette année
là.
Nous
avons noté, au
chapitre précédent que des travaux de
consolidation et de reconstruction des
ponts, sur le parcours de l’Authion, figuraient au programme
du projet lancé en
1958.
En
effet, le curage d’une rivière abaisse le niveau
du lit. Pour l’Authion, ce
nouveau curage s’ajoute d’ailleurs,
peut-être, à l’effet des travaux de
curage
effectués, aux environs de 1855. A ce moment, au
gué d’Anjan, on avait baissé
le niveau du lit de 70 cm.
Les
ponts sur l’Authion ont été construits,
en pierre, à partir des années
1830. Les piles étaient établies, comme il
était coutume de le faire, sur une
fondation entourée par un batardeau en palplanches de bois.
Celles-ci, pour
leur conservation, ne
doivent pas être
alternativement, sous l’eau ou hors l’eau.
L’abaissement général du niveau du
lit fait donc craindre une détérioration.
Ainsi,
l’administration a sagement prévu des
interventions de reconstruction, ou pour le moins, de protection des
piles.
Les
évènements vont
précipiter les choses.
A
environ 16h30, le 6 mars 1963, l’arche
côté rive droite du Pont-rouge
s’effondre, sous la violente poussée des eaux,
alors que la reconstruction
était prévue pour débuter au cours de
l’été suivant. Toute circulation est
alors stoppée.
Pour
rétablir celle-ci, au moins pour les engins agricoles, le
maire et le
conseiller général interviennent près
du général commandant
l’école
d’application du Génie et du service des Ponts et
chaussées. Ils suggèrent
l’établissement d’un passage provisoire,
par le lancement d’un pont Bailey ou à
défaut un pont de bateau.
Malheureusement,
le général ne peut répondre
favorablement : « j’ai
des hommes, mais pas de matériel
… ».
Le
service des Ponts et chaussées essaye alors
l'établissement
d’un pont
sommaire en terre sur des buses métalliques de 1,75 m de
diamètre, mais la
violence du courant déplace les buses.
Dès
la décrue, le service fait mettre en place un nouveau pont
de buses
métalliques.
Les
travaux du nouveau pont en béton armé commencent
dès le mois de mai, pour se
terminer avant la fin d’année.
A la suite, quatre autres ponts
sont
reconstruits. Pour les autres ponts, les fondations sont
renforcées, par une
jupe de palplanches métalliques.
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Des projets agricoles modernes

Image 6
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L'IDÉE
D'UN COMPLEXE HORTICOLE ET MARAÎCHER
Le val d'Authion assaini, sa
valorisation
peut être envisagée, d'autant plus que dans le contexte de
développement de l'agglomération angevine, les terrains
agricoles situés entre Angers et la Loire risquent de changer de
destination.
C'est ainsi que démarrent les études d'un complexe horticole et
maraîcher de l'Authion.
Nous ne traiterons pas ici, ce sujet, dont l'histoire est encore trop
récente.
Disons simplement que les aménagements se sont
enchaînés, le plus souvent pour assurer l'irrigation des
terres, avec des objectifs de plus en plus ambitieux.
En même temps, les regards sur le cadre de vie changent. La
civilisation paysanne, qui depuis plusieurs siècles avait
participé à la construction des paysages ruraux, a
disparu en quelques décennies.
Si toutes les maisons de la vallée sont de nouveau
habitées, grâce à l'essor économique du val
d'Authion, c'est, de
plus en plus, par des "urbains".
Les nouveaux habitants ne font pas un retour à la terre. Ils la
contemplent, le plus souvent dans le cadre d'activités de
loisirs: au théâtre des champs, les acteurs ont déserté la
scène et admirent le décor [MON].
Quelques-uns voient plus loin et redoutent que la satisfaction de tous
les besoins ne finisse par porter atteinte, de manière
irrémédiable, aux milieux naturels.
Où se situera l'équilibre? Il faut le rechercher, avec
les spécialistes, dans une perspective à long terme.
Le classement du val d'Authion dans le parc naturel régional
Loire-Anjou-Touraine et l'élaboration de chartes, devient une
véritable chance, pour éclairer les décideurs (9).
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Notes |
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(1)
Ancien archiviste de Maine-et-Loire, auteur d'un dictionnaire
historique déjà cité sur
ce site
(2) Maurice Genevoix- 1922 - dans Rémi des Ranches
(3) touess' :variante locale de tétard
(4) Emile Joulain, dit « Gars
Mile », poète patoisant (1900-1989)
(5) carrelet : filet carré suspendu à
des enlarmes et actionné par un
treuil
(6) tambour : cage en grillage, largement ouvert à
une extrémité
(7) bosselle : cage en osier tressé pour la
pêche à l’anguille
(8) la commune de la Ménitré a
été créée le 21 juillet 1824
(9) une enquête publique pour le renouvellement du
classement a été réalisée en
2007.
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Références
Bibliographie
[DEN] DENAIS,
Joseph, L'hopital de Beaufort et les religieuses qui le
desservent, Mlle M.-J. DENAIS, 1934
[DIO] DION,
Roger, Histoire des levées de
la Loire, Paris chez l’auteur, 1961
[DUM] DUMAS,
Maurice, Histoire générale des
techniques, Presses universitaires de France, 1996
[MON] MONTEMBAULT,
David, L’histoire comparée du val
d’Authion et de la Loire armoricaine en
Anjou, INH, 2004
[PIN] PINON,
Pierre, Canaux, rivières des hommes,
R.E.M.P.A.R.T. Ed., 1995
[RAB] RABAULT, Fernand, Extraits transcrits des documents
historiques sur
Mazé recueillis par A. Leboucher, 1966
[SCHU]
SCHULE, Charles-Alain, Les crues inondantes en Anjou aux XIXe
et XXe
siècles-Archives d’Anjou n° 4
–2000
[VEY] VEYRAT, Patrick, L’aménagement de
l’Authion d’Henri II Plantagenêt
à
Edgar Pisani 1170-1970, mémoire, 1972
Site
Internet
Parc naturel régional
Loire-Anjou-Touraine
Sage
Entretiens
Cette
fiche a été élaborée suite
à des
entretiens personnels, notamment avec : Clément Beaussier,
Claude Bernard, Noël Chapelet, Ralph Clarke, Laurent Coudercy et Alain
Durand.
Il convient de les en remercier.
Merci également aux responsables du Parc naturel
Loire-Anjou-Touraine, de l'Entente interdépartementale pour l'aménagement
du bassin de l'Authion et de la Ligue de protection des oiseaux 49,
pour la documentation aimablement fournie.
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Date
de mise à jour:27 octobre 2007
Jean-Marie Schio
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